Le transport à la demande village ou le « bus à la maison » initié au pays de Langres en 2008, met en place une offre de desserte complémentaire à l'offre de transports en commun
Il permet de créer du lien entre villages éloignés en zones rurales peu denses, de manière souple, sur réservation et avec des itinéraires bien définis.
L’offre éparse en transports en commun en milieux ruraux génère souvent des correspondances particulièrement longues. En zone rurale, les trajets sont 5 fois plus longs en transports en commun qu’en voiture (Source: Le Figaro, 2019).
UN TRANSPORT À LA DEMANDE POUR PALLIER L’INSUFFISANCE DE TRANSPORTS COLLECTIFS
Le Pays de Langres a décidé dès 2008 de mettre en place un service de transport à la demande (TAD), inclus dans le réseau de mobilités LINGGO. L’objectif ? Combler les « zones blanches » des lignes de bus, dans un territoire où l’urbanisation est éparse, avec notamment des villages éloignés de quelques dizaines d’habitants.
Le véhicule, un minibus, offre 8 places pour les usagers. Le temps de trajet permis ne dépasse pas 1 heure à partir de l’entrée dans le véhicule. L’itinéraire est donc façonné, en fonction des réservations, pour assurer ce point. Le tarif est fixe pour un trajet : 3 euros quels que soient les kilomètres parcourus par le véhicule pour atteindre la destination demandée par chaque usager.
Le coût de la ligne, subventionné pour moitié par la région, s’est élevé à près de 50 000 euros. Avec plus de 6 000 usagers par an, son développement a été un succès sur le territoire.
UN SERVICE SEMI-RIGIDE ET SEMI-FLEXIBLE POUR S'ADAPTER AUX BESOINS DU TERRITOIRE
Afin d’assurer une régularité et une lisibilité aux usagers, le transport propose une offre partielle : le service est effectué 4 demi-journées par semaines et la destination finale est imposée.
Par ailleurs, pour s’adapter à la demande des habitants du territoires, avec des situations locales différentes qu’il est difficile de placer sous des grandes étiquettes de besoins, les itinéraires et les points d’arrêts fluctuent selon la demande des usagers.
Pour ce faire, il suffit de réserver la desserte du transport chez soi et au point de destination désiré auprès de la centrale d’appels, via un numéro gratuit. Le véhicule vient alors récupérer l’usager à son domicile à l’horaire indiqué.
Pour prolonger la réponse aux besoins en mobilités du territoire, cette offre s’est accompagnée d’un « kiosque de mobilité » à Langres, qui accueille une billetterie SNCF et qui dès 2016 a expérimenté un service de covoiturage.
« POUR TROUVER LA FORMULE ADAPTÉE À SON TERRITOIRE, IL CONVIENT DE BIEN INTERROGER LES BESOINS. »
(Source: Alternatives Economiques, 2020)
Les habitants des territoires de desserte du TAD. Les personnes ne possédant pas de véhicule ou de permis de conduire, ou en incapacité à conduire un véhicule.
Afin de pérenniser le service, il est important d’en assurer le soutien financier : le prix de la course doit rester abordable pour les usagers, celui-ci ne peut pas permettre de rembourser le coût du service.
Cette bonne pratique a été rédigée par EM SERVICES en partenariat avec ITHÉA. Le cabinet développe des outils qui facilitent l’accès et l’usage des données locales, aujourd’hui utilisés par près de 2 000 communes, EPCI et Départements. Passionnée par les données locales, l'équipe d'Ithéa met à disposition de toutes les collectivités une diversité de ressources, sous différents types de supports, et pour la plupart gratuites. Pour plus d’informations, www.ithea-conseil.fr
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