Transports en commun : désamour ou plébiscite ?

Transports en commun : désamour ou plébiscite ?

À l’heure où l’utilisation des transports collectifs est en hausse et où celle de la voiture personnelle devient de plus en plus coûteuse et complexe (bouchons, pollution et stationnement), EM Services propose de faire un tour d’horizon des chiffres clés à retenir dans le cadre de la publication d’une étude menée par l’Observatoire de la mobilité 2019 de l’UTP[1]. Cette étude[2] porte sur les habitudes des usagers des transports publics en France et leurs attentes en matière de mobilité.


Hausse de l’utilisation des transports publics en France

73% des habitants des communes de plus de 50 000 habitants utilisent régulièrement les transports publics (métro, RER, bus, TER, tramway, téléphérique urbain, funiculaire, bateau-bus). Globalement, une évolution positive de la demande de transport public urbain et ferroviaire est constatée en Île-de-France et en province.

L’aspect environnemental (17%), le coût économique (16%, comparé au véhicule personnel) et la praticité (46%) sont autant de facteurs qui motivent les Français à utiliser les transports publics pour leurs déplacements. Les 20% restant sont captifs des transports publics.

Cette hausse de la fréquentation des transports publics est aussi une bonne nouvelle pour les entreprises car c’est potentiellement moins de collaborateurs qui utilisent leur voiture personnelle pour venir au travail, donc moins de risque d’accident et généralement moins de fatigue entrainant une meilleure productivité.

Le facteur environnemental de plus en plus mis en avant

En moyenne, les transports publics émettent 26,5 g. de CO² par passager et par kilomètre. En voiture personnelle, la moyenne est 5 fois plus élevée (141 g. CO² par passager et par kilomètre).

En 2019, 92% des usagers des transports publics seraient prêts à recommander l’utilisation des transports publics à leur proche. Les raisons de cette recommandation sont les suivantes : la praticité, le facteur environnemental, le coût économique et la rapidité des transports collectifs.

Par ailleurs, avec la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) qui privilégie la mobilité du quotidien, les entreprises, notamment celles de 50 salariés ou plus sur un même site (dans le cadre de la négociation annuelle sur l’égalité entre les femmes et les hommes introduite par la LOM), doivent regarder d’un œil attentif les conditions de déplacement de leurs collaborateurs ainsi que leur impact environnemental.

Au-delà du coût mensuel moyen relativement bas, la hausse de l’utilisation des transports publics en France, témoigne d’une certaine prise de conscience, notamment environnementale, par les Français. Ils intègrent donc ce paramètre de plus en plus quand ils font le choix de leurs modes de déplacement, en témoigne la monté en puissance des nouveaux services de mobilité.

Le transport public, moins coûteux que la voiture particulière

75,2 € c’est le coût mensuel moyen d’un abonnement aux transports publics en Île-de-France. En utilisant les transports publics, un usager des transports publics réalise une économie de 430 € / mois en Ile-de-France.

En province, le coût mensuel moyen d’un abonnement aux transports publics est de 31 €. L’économie réalisée par un usager des transports publics en province est de 474 € /mois en moyenne.

Comparée au coût mensuel moyen d’une voiture (505 €), l’économie réalisée par un usager des transports publics est substantielle, sans compter sa participation à réduire la pollution de l’atmosphère et à améliorer la santé publique.

Le budget transport est bien moins important pour un collaborateur qui choisit d’effectuer ses trajets domicile-travail en transport en commun plutôt qu’en voiture. Si en plus de cela, une partie ou la totalité du coût de son abonnement transport est pris en charge par son employeur, cela peut avoir comme effet de conforter le choix du collaborateur de privilégier les transports en commun. Pour l’entreprise c’est potentiellement moins de places de parking à prévoir, moins de risque d’accident pour ses collaborateurs, donc la réduction de l’absentéisme.

L’émergence de modes de déplacements partagés

33 % des voyageurs utilisent les modes de déplacements partagés (covoiturage, vélos en libre-service, transport collectif sur réservation ou transport à la demande).

Le covoiturage (14%), les vélos en libre-service (11%), les trottinettes en libre-service (5%) constituent une grande part de ces modes de déplacement.

Ils sont généralement considérés comme plus économiques (54% des usagers), meilleurs pour l’environnement (44%), plus rapides (35%)  et plus pratiques (33%).

Le Maas (« Mobility as a service » – La mobilité en tant que service), dont relèvent ces nouveaux modes de déplacement partagés, permettrait un calcul d’itinéraire de bout en bout, l’achat d’un titre ou d’un forfait de transport unique pour des déplacements multimodaux et la validation des titres de transports.

Les entreprises peuvent rebondir sur ces nouveaux modes de déplacements pour réviser ou mettre en place leurs plans de mobilités. C’est une formidable opportunité pour elles de renforcer ou d’avoir une bonne image auprès de leurs collaborateurs. Cette démarche auprès de leurs collaborateurs doit être qualitative et quantitative sur leurs manières de se déplacer. Les résultats de cette démarche pourront ensuite être exploités par l’entreprise pour mettre en place une meilleure politique de mobilité durable auprès de ses employés.

EM Services, cabinet de conseil en transport et mobilité durables vous accompagne

Depuis plus de 17 ans, nous accompagnons les entreprises, villes et territoires pour définir, concevoir et mettre en place leur politique de mobilité du quotidien adaptée à leur contexte.

Contactez-nous pour échanger avec nous sur vos sujets et élaborer ensemble votre future stratégie de mobilité.

En savoir plus (l’étude complète sur le site internet de l’UTP) :

https://www.utp.fr/system/files/20191127_PRESENTATION_DEFINITIVE_conference_de_presse.pdf


[1] Union des Transports Publics et ferroviaires

[2] Étude publiée le 28 novembre 2019